Témoignages

"Sur la table est disposé un cadre en bois avec de l'argile dedant, à sa droite un récipient avec de l'eau. Je suis assise sur une chaise, les pieds à plat. Avant de commencer la séance, Corinne me demande si je souhaite exprimer la difficulté actuelle dans ma vie. La séance débute lorsque je ferme les yeux, et que je touche l'argile. Je laisse alors mes mains s'exprimer comme elles veulent. Pour cela, j'inspire profondément et j'attends que des sensations me pénètrent dans tout mon corps, et mon coeur. A l'avance, je ne sais ce qui va se passer. La seule certitude est que je vais faire un sacré voyage à l'intérieur de mon être. La particularité de ce support est que le corps, en l'occurence mes mains, parlent. C'est comme si ce que je m'empêchais de dire, de verbaliser, mes mains prennaient le relais. Elles, elles savent, elles n'ont aucune retenue. C'est comme si toutes les cellules de mon corps se concentraient pour me parler, me guider. La froideur du cadre me renvoit à des sensations. Ces sensations me renvoient à une image de ma vie. Cette image de ma vie me renvoit à des paroles, des traumatismes. Des connections se font durant ce travail, car c'est un travail! Eprouvant, fatigant, énergisant. Je me trouve entre chaque séance dans une dynamique de reconstruction de mon "MOI". 

Les mots en thérapie traditionnelle, ne suffiraient pas à me soigner. Il fallait que je vive, ressentemes mots à mes maux. L'inconscient enregistre chaque mot, chaque contexte, il suffit d'appuyer sur la bonne sensation pour que se "déroule, s'exprime" la souffrance..." Bernadette

"Chère Corinne, je te remercie pour ton accompagnement inspiré à la Blache! Vous m'avez proposé de remplir et de renforcer le dos de ma pièce qui est sorti de l'atelier d'art thérapie. Remplir et renforcer ce dos a été un acte soulageant, agréable, et guérissant qui m'a donné du support et de la confiance. Je le sens toujours, je sens que cet acte a été le plus important de tout le travail. C'était juste, en cohérence avec le champ d'argile de la veille qui était déjà un acte de créer mon propre support". Anke

"Si je devais expliquer les résultats spectaculaires du champ d'argile sur ma personne à un public supçonneux ou hermétique, je prendrais comme base explicative les recherches des sciences cognitives et en particulier la théorie de la conscience incarnée ou intelligence incarnée. Loin de la vision cybernétique déployée dans le monde occidental, des chercheurs comme VARELA ont mis en exergue "l'autopoïese" cette fabuleuse capacité de tout organisme vivant à rechercher l'équilibre par l'homéostasie systémique. "Le réel n'est pas donné, mais incarné, recréé, sans cesse reconstruit. Le réelle s'auto invente, de la même manière qu'un sentier, au préalable inexistant, apparait quand un être vivant marche à travers une forêt. VARELA appelle cette interaction circulaire du vivant: l'énaction."

Autrement dit, lorsque mes mains rencontrent l'argile, c'est tout mon être entier, mon être incarné, qui rencontre la matière, le monde. Par ce contact, par cette communication, nait une fusion corps (ou intelligence incarnée) et matière (l'argile). L'organisme va à travers elle "la méthode thérapeutique du champ d'argile" permet de reprendre contact avec son corps-esprit incarné. Si l'organisme est endommagé ou disons si l'être a des vécus traumatiques dans son être, par simple contact avec l'argile, le corps reprend vie et l'individu son unité. Ce n'est pas notre mental qui va commander au corps, mais c'est le corps qui va guider l'esprit. Après quelques séances, un équilibre s'établit. L'esprit (construction mentale) perd du terrain à l'avantage du corps (ou intelligence incarnée) qui va lui jouer un rôle de régulation et peu à peu de réparation. L'être retrouve une sérennité naturelle indispensable à tout être vivant dont le but est de créer, communiquer et agir sur son environnement." M